Les îles Saint-Paul et Amsterdam sont l'un des cinq districts des Terres Australes et Antarctiques Françaises.
L'île Saint-Paul n'est jamais habitée de façon permanente mais l'île d'Amsterdam possède une base de vie appelée Martin de Viviès où réside en moyenne une trentaine de personnes toute l'année.
C'est donc à cet endroit que j'ai vécu de novembre 2017 et jusqu'en novembre 2018 pour assurer la médicalisation de ses occupants (scientifiques, militaires, administratifs) pendant 1 an.
Bonne lecture !

12 mai 2017

Découverte d'Amsterdam : un peu de botanique !

Source : TAAF
(Phylica Arborea en pépinière sur Amsterdam)

De par leurs localisations extrêmes, on pourrait penser que les îles des TAAF n'abritent aucune flore variée. Pourtant il n'en est rien ! Sur Amsterdam, du fait de son climat subtropicale, se développe un arbre : le Phylica Arborea.

Source : Google Maps

C'est un arbre unique et précieux. En effet, c'est le seul arbre autochtone à s'être acclimaté sur Amsterdam. Il n'est présent sur la planète qu'à deux endroits : l'île Amsterdam et sur l'Archipel de Tristan da Cunha en Atlantique Sud (les mystères de l'évolution et du voyage des graines ...)

Tout n'a pas été facile pour cet arbre dans le passé. Selon les écrits des premiers explorateurs, il existait une forêt de Phylicas d'environ 1500 ha qui ceinturait l'île côté Est. Actuellement il n'en reste que quelques hectares ...
L'origine de cette destruction est son utilisation comme bois de chauffe au début des campagnes de pêche du 19° siècle. De nombreux incendies ont par la suite ravagé les populations de Phylicas restant mais c'est l'introduction de bovins en 1870 qui fut le plus destructeur.
A partir des années 80, devant la situation dramatique du Phylica, est mis en place une politique de reboisement avec culture en pépinière. Parallèlement, il est décidé de l'abattage des vaches et de la destruction des barrières et des Cyprès mis en place pour "protéger" les bois de Phylicas.

Source : TAAF

Chaque année des agents de l'IPEV participent avec d'autres volontaires de la base à la culture et à la plantation de Phylicas afin de faire renaitre dans plusieurs décennies cette forêt oubliée ...

01 mai 2017

Découverte des TAAF : faut être un peu timbré !



C'est une longue histoire entre la philatélie et les TAAF. C'est en effet en 1948 que sont créés des "bureaux de poste" (aussi appelés Gérances Postales) sur les îles Amsterdam, Kerguelen et en Terre Adélie (celui de Crozet a ouvert en 1961).
Mais ce n'est qu'en 1955, suite à la création du territoire des Terres Australes et Antarctiques Françaises, que la philatélie s'est réellement développée avec l'émission de timbres portant le nom du territoire et de chaque district. Depuis cette période, il existe un vrai attrait pour ces timbres et les tampons postaux qui vont avec. 

C'est une ressource financière importante pour les TAAF d'où un investissement important dans la qualité des timbres et leur émission (gravure taille-douce, impression en offset ou héliogravure pour les puristes !)

Le service des postes et de la philatélie des TAAF est situé à Paris. L'achat de ces timbres se fait en direct (plusieurs points de vente sur Paris) ou en ligne (la Poste ou boutique des TAAF)

Source : TAAF

Mais qui dit timbre dit tampon postal ! Un tampon est créé pour pratiquement chaque évènement marquant et chaque personnel des TAAF : rotation du Marion, tampon de mission, tampon de chaque hivernant avec sa fonction, Mid-Winter, etc ... C'est une "tradition" et les collectionneurs sont friands de ces tampons, surtout ceux représentant les missions scientifiques (ils n'ont qu'une valeur décorative et non légale).


On devrait me demander la création de mon tampon dans les mois à venir. J'ai plusieurs idées et je ne manquerai pas de vous le présenter au moment venu ! 😉

C'est bien tout ça mais qui s'occupe du courrier sur les TAAF ? (partie dédiée à beau-papa ! 😃) Il n'y a en effet pas de postier en titre sur les districts (il s'ennuierait un peu étant donné la distribution du courrier uniquement 4 fois par an). Les personnels de l'Armée de l'Air occupent, en parallèle de leur activité de gestion des communications et de l'informatique, le rôle de postier. Ils bénéficient pour cela d'une formation avant leur départ afin de répondre à toutes les exigences des philatélistes mais aussi des réglementations postales.

Si vous connaissez dans votre entourage un philatéliste passionné (tout est possible !), voici comment procéder pour recevoir ce courrier unique !

Source : TAAF

Vous pouvez bien évidemment m'envoyer du courrier directement (cf page "Comment m'écrire") et je vous répondrai avec plaisir (Boule, si tu lis ces lignes ! 😉).

A très bientôt !